Préface

Il existe des rencontres qui bouleversent une vie entière. Elles surgissent comme une étincelle dans l’obscurité : brèves mais infinies, fragiles mais essentielles. Ce roman raconte l’une de ces rencontres, née d’un hasard qui n’en est pas un, d’un appel silencieux qui traverse les frontières et les solitudes.

Tatiana vit à Cheboksary, une petite ville de Russie où le froid semble figer les rêves. Ses journées se répètent dans une boutique de prêt-à-porter, entre les visages pressés des clientes et le silence de ses soirées. Elle porte en elle une absence, une faille invisible, et l’espoir secret qu’un ailleurs viendra briser cette monotonie.

Li Wei habite Shanghai, une métropole vibrante où la réussite se mesure en chiffres et en contrats. Cadre dans une société de finance, il avance avec assurance, mais derrière ses costumes impeccables se cache une solitude qu’il n’avoue à personne. Ses nuits sont peuplées de pensées qu’il consigne dans un carnet, comme pour ne pas oublier qu’il est encore vivant.

Deux existences éloignées, séparées par des milliers de kilomètres, mais un même vide intérieur, une même quête silencieuse. Moscou sera le théâtre de leur rencontre. Trois jours seulement, et pourtant assez pour que leurs solitudes se brisent, pour que leurs blessures trouvent un écho, pour que l’amour surgisse comme une évidence.

Ce récit n’est pas seulement une histoire d’amour. C’est une exploration des âmes, une plongée dans ce que chacun porte de plus secret : la peur de l’absence, le désir de croire, la fragilité des instants.